MON HISTOIRE

Bibi Musoso Josephine

Présidente – fondatrice de l’ONG TALITHA KOUM (Mrc. 5,41)

Je suis une servante de l´Eternel, j’assiste les fils et filles de Dieu, spirituellement et grâce au don que j´ai reçu du Seigneur Jésus, J’anime un programme de prière en ligne tous le mardi et vendredi. Sur le pas du Christ, toujours prête à porter secours.

Déjà à 14ans, j´ai eu un appel d’entrer au couvent pour servir le Seigneur, étant mineure l´accès ne m’a pas été possible. Au cours de religion, j´ai découvert ce verset qui est devenu mon credo et qui me rapproche de Jésus : Matthieu 25,40 : Jésus dit : « Tout ce que vous faites à l´un de ces petits de mes frères, c´est à moi que vous l´avez fait ». Et depuis Je suis toujours au service de Dieu et des hommes. Un Jour de 2001, lors d´une prière charismatique, j´ai encore entendu cette voix dans mon cœur me disant: « tu dois me servir, tu dois me servir », j´ai répondu : je suis déjà à la chorale, c´est pas suffisant ?

En 2016  j’ai crée groupe de prière dans ma maison, avec les Mamans de la communauté. Un bon jour, alors que j’étais dans le train, méditant sur le verset que j’allais enseigner ce jour-là, cette même voix surgit encore dans mon esprit disant : « je t’ai choisi pour être mon témoin, va à la moisson des hommes ». Tout de suite je me suis rappelé de la vision du 2001 : Comme Marie, ma réponse était et, est :« Magnificat, anima mea Dominum ».

Arrivée en Europe, toujours dans le cadre de porter secours aux autres, je travaille depuis 2008 comme bénévole à la croix rouge à vienne, et depuis 2011 je suis marraine de plus d´un enfant à SOS kinderdorf (village d´enfants) dans le souci de promouvoir à leur éducation et formation.

En Europe donc, grande est ma joie de découvrir à travers les rues de la ville, comment sont traités, aimées, respectées et considérées les personnes vivant avec handicap. J’éprouve une grande joie lorsque je croise une personne dans sa chaise roulante seule, en train de faire du shopping ou encore une autre avec son bâton ou son chien comme guide dans les transports en commun.

Ainsi s’est ajouté en moi un deuxième souhait, Dieu aidant, celui de donner de la valeur, et de la considération aux personnes vivant avec un handicap, « en occurrence les africains » d’avoir confiance en eux, en se concentrant sur leur capacités et non leur infirmité, pour apprendre le métier de leur choix afin de retrouver une place sur le marché du travail et de vivre dignement en société.

THEME : « CONFERENCE INTERNATIONALE DES FEMMES AFRICAINES DE LA DIASPORA SUR L’EMERGENCE DE L’AFRIQUE »

Lieu : Dallas Texas
Dates : Du 15 au 19 Mars 2022
Oratrice : Madame Bibi MUSOSO, Présidente et Fondatrice de l’ONG TALITHA KOUM

Sous thème : « L’entreprenariat des personnes vulnérables en Afrique : Cas  des  Handicapés »

Résumé

Le champ de la recherche sur l’entreprenariat des personnes vulnérables notamment les handicapés, est encouragé par le nombre croissant d’organisations, quand bien même l’ONG  Talitha Koum dans son principal combat concentré sur la lutte contre la pauvreté, le chômage, la délinquance l´analphabétisation, l´exclusion et la discrimination à l´encontre des personnes vulnérables notamment, celles vivant avec handicap, se voit engagée à partager ses expériences à l’occasion de la CIFAD. Dans la foulée,  les travaux partant de l’Entreprenariat en Afrique commencent à prendre de l’ampleur, car il s’agit de l’un des enjeux majeurs du développement.

1. INTRODUCTION

Par personnes vulnérables, il faut entendre des personnes en situation de faiblesse physique ou psychique (grossesse, handicap, maladie, vieillesse, etc.), que la loi protège des abus commis à son encontre, notamment en matière pénale ou sociale.

L’OMS définit une personne handicapée comme toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit l’effet de l’âge ou d’un accident en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouve compromise. L’accès au marché du travail pour cette catégorie des vulnérables demeure un rêve difficile à atteindre. Malgré le poids  démographique qu’elles représentent, estimé à  1 Milliard des personnes, soit 15% de la population mondiale, affirme l’OMS dans son rapport de 2012 que dans le monde entier,  les personnes handicapées participent moins à  la  vie économique, connaissent un taux de scolarité plus faible que la moyenne et ont un taux de pauvreté plus élevé  que celles qui ne sont pas handicapées.

Dans cette approche, quatre points majeurs ont suscité notre attention sur l’entreprenariat des personnes vivant avec handicap :

• De l’état actuel des recherches sur l’entreprenariat des personnes vivant avec handicap  

Partant de l’analyse critique des résultats de recherches de TALITHA KOUM sur l’entreprenariat des personnes vivant avec handicap,  nous suggérons une réflexion théorique sur les stratégies d’émergence et de gestion d’entreprises appropriées à cette catégorie des vulnérables dans le contexte des Pays en développement. L’on observe une pénurie d’études sur les obstacles  entrepreneuriaux auxquels sont confrontés les entrepreneurs vivant avec handicap. Peu de choses sont connues sur les facteurs de motivation et d’attitude qui influencent l’entreprenariat des handicapés sur le soutien politique des Pays africains ;

• Les raisons de l’entreprenariat chez les personnes vivant avec handicap

En Afrique, la majorité des  personnes handicapées préfèrent se lancer dans la mendicité et un petit nombreux d’entre eux pensent se donner aux petits emplois autonomes, en se méfiant ainsi de la recherche d’emploi salarié.  L’une des raisons qui affaiblie les personnes handicapées dans la recherche d’emploi salarié est le fait qu’elles rencontrent beaucoup d’obstacles notamment, la discrimination pour accéder à l’emploi salarié, or malgré leur handicap physique ou mental, elles peuvent  être une source importante d’innovations.

Dans ses expériences, l’ONG TALITHA KOUM entant qu’acteur humanitaire,  a visitee un centre de formation pour des enfants vivant avec handicap, au « village bondeko, sembola » à Matete, dans la Ville de Kinshasa en RDC, pour un encadrement professionnel des personnes handicapées et ce, de la minorité jusqu’à la majorité.

• Des obstacles à l’entreprenariat des personnes handicapées

Parmi  les obstacles à l’entreprenariat des personnes vivant avec handicap, on peut citer notamment le manque de confiance et des aspirations limitées,  les couts de main-d’œuvre accrus (pour leur apporter une assistance), le  manque de services de soutien aux entreprises appropriées (la non accessibilité au langage des experts pour les aveugles), le manque de connaissances et des compétences commerciales pertinentes, le non accès au capital de démarrage ainsi que l’attitude négative des clients, le manque d’informations pertinentes, le taux de scolarité faible, le manque des mentors, le manque d’équipement et des machines. Ces difficultés peuvent être aggravées par d’autres facteurs tels que le sexe, l’âge, le contexte socio-économique défavorable et s’ajoute encore le détournement des fonds alloués à la promotion de l’entreprenariat des personnes vivant avec handicap.

• Les stratégies émergentes pour promouvoir l’entreprenariat des personnes handicapées

Sensibiliser les personnes en situation d’handicap autour des questions d’entreprenariat, les former et les accompagner  à l’axe d’intervention le plus privilégié par les acteurs des recherches antérieures. Ces sensibilisations, formations et coaching devraient être personnalisés (à cause de la diversité des déficiences) et concerner les domaines suivants : l’étude du marché, la rédaction d’un plan d’affaires, la recherche de  financement, les méthodes efficace de recherches d’informations, l’assurance qualité, la résolution des problèmes, le repérage des opportunités, le marketing, la planification systématique, négociation, le développement-auto-efficacité, la persévérance, la créativité. Ces activités devraient être réalisées dans des Pays africains par des incubateurs et centres de formation spécialisés en entreprenariat.

3. CONCLUSION

L’entreprenariat des personnes vivant avec  handicap constitue en amont un pilier du développement pour le continent africain. Ainsi,  sur base des expériences pratiques vécues par TALITHA KOUM, les barrières sociales, culturelles et religieuses ainsi que les facteurs ci-haut développés peuvent constituer parfois un frein au processus de  la mise en œuvre des droits des personnes vulnérables en Afrique.

Pour conclure, nous retenons qu’en dépit de tout, l’entreprenariat des personnes handicapées pourra contribuer efficacement au développement des pays africains. Afin d’aider efficacement les personnes handicapées qui sont nos semblables, l’ONG TALITHA KOUM  émerge déjà dans ce cadre en RDC et invite toutes les africaines et africains de s’attaquer conjointement aux causes structurelles qui bloquent sa mise  en œuvre  sur le marché du travail, car investir dans l’éducation des personnes vulnérable, c’est sauver l’humanité toute entière.

CONTACT
 
Téléphone : + 43 68864986000